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Par demhaitam le 21 Novembre 2006 à 01:53
Uranium appauvri : bombes sales des pays riches
Uranium appauvri, tumeur à vil prix.
Parmi les nombreux polluants mortifères fabriqués par des scientifiques sur la planète TERRE, on trouve luranium métallique issu de la dénaturation des roches uranifères naturelles. Luranium est en effet un élément qui se trouve sous forme de minerai partout dans la couche terrestre mais en aucun cas sous forme de métal. Il y a en moyenne moins de 1 Kg duranium par tonne de terre et de roche et les mines les plus riches contiennent de 1,5 kg à 5 kg de minerai uranifère par tonne.
Ce minerai uranifère est formé de 3 isotopes intimement mélangés et rassemblés en infimes échantillons que lon retrouve épars en nature dans les proportions stables suivantes : U234 : 0,0054%, U235 : 0,7110%, U238 : 99,2830%. De ces trois isotopes seul lU235 est à la fois fissile et capable dentretenir une réaction en chaîne. (La fission dun seul atome dU235, à savoir sa division en au moins deux atomes « plus petits », par lintermédiaire des 2 neutrons libérés stimule la fission de 2 autres atomes de U235 qui à leur tour entraînent la fission de 4 autres atomes et ainsi de suite.) Ce sont ces deux caractéristiques prisées de lU235 qui sont exploitées dans le carburant des centrales nucléaires et dans les explosifs des bombes atomiques.
Le minerai naturel, trop dilué et insuffisamment radioactif, est toutefois impropre à entretenir cette réaction en chaîne. Pour ce faire il faudra l« enrichir » en le portant à la densité radioactive voulue. Un premier « enrichissement » partiel produit le « Yellow cake » par concentration artificielle des atomes radioactifs dispersés dans le minerai. Grain uranifère après grain uranifère on désolidarise par agression chimique luranium des terres et des roches avec lesquels la nature lavait entremêlé. Un second et plus délicat « enrichissement » ultérieur, par centrifugation ou diffusion gazeuse, viendra ensuite élever la teneur en U235 avant den faire un métal uranium artificiel. Ce second enrichissement portera luranium 235 à au moins 1,5% de la masse duranium pour en faire du carburant ou à au moins 90% pour en faire un explosif. Lenrichissement final consiste donc à augmenter la teneur en uranium 235 dune masse en y prélevant une partie de luranium 238.
La partie prélevée et inutilisable comme carburant ou explosif est dénommé « uranium appauvri » en ce sens quil contiendra maintenant une moindre proportion datomes duranium 235 (il en restera toujours une portion) quil nen avait au départ. Luranium « appauvri » est également récupéré par retraitement des déchets du carburant atomique. Là lU238 sera partiellement appauvri non seulement de lU235 non consommé, mais aussi des divers sous-produits dactivation, dont le plutonium et luranium 236, et des produits de fissions créés durant le cycle de production dénergie.
LUranium « appauvri » est un métal artificiel, lourd, toxique et radioactif qui contient une moindre proportion duranium 235 quil ny en a dans les minerais uranifères mais une plus grande quantité duranium par gramme que nen ont les minerais !
Ce terme si commun duranium « appauvri » est lun des plus trompeur qui soit. Il laisse entendre quil nest pas dangereux. Malgré les folles dépenses occasionnées par son délicat stockage civil et militaire, malgré les sévères réglementations qui le concerne, malgré linterdiction qui frappe les citoyens den disposer chez eux à leur gré, malgré les preuves scientifiques irréfutables, malgré les grands cimetières des jeunes soldats tombés bien après la bataille et les gigantesques contingents malades à plus de moitié[1], malgré la fulgurante croissance des maladies dans les pays martyrisés à luranium et autour du globe, malgré les innombrables monstres génétiques mis au monde en ces terres maudites[2], on ose encore le clamer sans danger. Afin de nous en convaincre, on le compare aux minerais uranifères pour le déclarer moins agressif queux ; mêlant là une vérité de proportion, la moindre teneur en U235 de lUA, à un confondant mensonge de densité, en rapportant lUA, en fait non pas aux minerais, mais à un autre uranium industriel « non appauvri » que lon décrète « naturel ». Cest là une pure et simple escroquerie. Tout dabord que luranium métallique soit « appauvri » ou non change peu à sa dangerosité. Cest un émetteur Alpha et il le reste entier et mortel en cas de contamination interne même si débarrassé duranium 235. Avec quelques Becquerel « 235 » de moins il lui reste encore artificiellement condensés quelques Becquerel « 238 » de trop. Luranium « appauvri » cest encore le cancer radiologique induit. Ensuite que si lUA contient certes une moindre proportion duranium 235 que celle que lon trouve en nature, sa densité en uranium 238 par gramme y est par contre résolument supérieure. La nature ne concentre pas les atomes duranium, lindustrie nucléaire si. Dans un gramme duranium, appauvri ou pas, il y a en effet 98% duranium alors que dans un gramme de minerai il ny en au mieux que 0,5%. (On pourra également remarquer que luranium 235 représente, au plus, 0,00356% de 1 tonne de minerai mais, au moins, 0,0142% de 1 tonne duranium « appauvri ». Il y a donc 4 fois plus duranium 235 dans de luranium « appauvri » que dans une masse équivalente de minerai.) En nature on ne trouve jamais un gramme duranium pur, qui plus est métallique, dun seul tenant. Du simple fait quil sagit dun concentré préfabriqué, luranium artificiel est plus radioactif que lélément naturel doù on la tiré. Même si appauvri à 100%, 1 gramme duranium est toujours plus radioactif quun gramme de minerai uranifère. Quon leur passe donc un détecteur dessus ! Il crépite plus avec lUA ! Etrange, nest-il pas, pour un élément moins agressif que nature ?
Cest pourtant bien cet uranium 238 « appauvri en uranium 235 mais plus radioactif que nature » que les industries nucléaires ont vendu aux militaires et introduit dans divers projectiles en guise de perforateur pyrophore de blindage. Nonobstant les conventions internationales qui en interdisent lusage, depuis la chute du mur de Berlin déjà plus de 8000 tonnes duranium « appauvri » ont « flambé » dans les différents théâtres dopération et les différents champs de tir. Or luranium 238 est un poisson toxique et radiologique reconnu[3] qui a une demie-vie radioactive de 4,5 milliards dannées et une demie-vie biologique de 5 ans sous forme métallique (qui est une forme insoluble) alors quelle nest que de 3 jours sous forme minérale (qui est une forme soluble). Cest un isotope qui expulse à chaque tir un rayon électromagnétique Gamma de 48 KeV à la vitesse de 300.000 km/s et une lourde particule Alpha de 4,268 MeV à la vitesse de 20.000 km/s comportant 2 protons et 2 neutrons accolés. Métal lourd et pyrophore, la densité de 18,95 Kg par litre fait de luranium un perforateur de blindage sans rival et un incomparable pollueur radiologique de biosphère et de poumons. Plus de 70% du métal uranium des projectiles se pulvérise en un nombre colossal de particules en brûlant lors de la perforation de la cible quil fond littéralement tant la température est élevée (3000°). Chaque gramme duranium qui brûle produit en effet au moins une centaine de milliards de poussières ultra-fines (de 0,1 nanomètre à 100 micron pour une taille moyenne de 0,5 micron[4]). 60% de ces poussières mesurent moins de 2 microns et, comme les gaz, peuvent ainsi traverser toutes les barrières protectrices pour pénétrer directement dans les poumons avant de passer dans le sang qui les transportera ici et là dans les tissus.
Les effets biologiques internes de luranium.
Tirées au contact des tissus les particules Alpha peuvent chacune les pénétrer sur 1/20 de millimètre (50 microns) en traversant environ cinq cellules biologiques. Ces particules alpha émises par divers radio-éléments dont luranium, si inoffensives lorsque émises de lextérieur du corps se font létales lorsque tirées depuis lintérieur de lorganisme. (Un peu comme larsenic qui est inoffensif dans sa fiole mais mortel dans lestomac.) Toute lénergie ionisante sera encaissée par une masse de tissus réduite à lextrême. Cest leffet de proximité interne démontré et calculé dès 1978 par Maurice Eugène André[5] et plus tard même photographié[6] au laboratoire nucléaire de Los Alamos. Cest cet effet de proximité interne que les industries nucléaires occultent tant elles savent combien criminels sont à terme les inodores effluents radioactifs quelles relâchent et que nous tous respirons. Ces particules Alpha sont des projectiles « radio-biologiques » sub-atomiques qui attaquent des cibles vivantes de taille atomique. Elles perturbent le fonctionnement des « atomes de vie » en minant les bases physiques et chimiques de la vie de la cellule[7]. Elles ionisent les molécules.
Les poussières radioactives sont dès lors dautant plus dangereuses quelles se font petites. Minuscules elles pénètrent lorganisme sans dobstacle ; simmobilisent pour des années à proximité des cellules, les envahissent même, les mettant à portée de leur court mais puissant rayon daction ionisant. Installées dans les tissus ces insolubles métaux réduits en poussières micrométriques voire nanométriques bombardent alors à répétition les cellules, les ionisent de manière chronique sans leur permettre de se restaurer. Cette action nocive des Alpha est dautant plus sournoise quelle opère au niveau histologique de manière invisible et insensible. Nos sens, autant que les dosimètres, sont en effet incapables de détecter lintromission de si petites particules radioactives au sein des tissus, ils sont incapables de capter la douleur que ressentent pourtant les quelques cellules ionisées. Ils leur faudra des années, une fois le mal étendu et la douleur perceptible, pour quils lancent leur tardive alarme. Les poussières radioactives « alpha » sont pour cela de véritables armes atomiques microscopiques qui contaminent clandestinement chaque organisme qui les respire ou les ingère.
La dispersion dindécelables aérosols radioactifs par milliers de tonnes durant les dernières guerres met pour cela en péril lhumanité et la vie. Chaque mètre cube dair est empoisonné. Les nanoparticules volent de plus au loin et beaucoup resteront à jamais en suspension dans les airs. La biosphère se transforme en une lente et éternelle chambre à gaz radiologique[8] dans une indifférence générale soutenue par limperceptibilité du danger et le mutisme complice de la science. Les particules volent, les tumeurs croissent[9], la loi du silence règne. Inspirer, expirer. Business must go on jusquau bout de la solution terminale.
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